Question de la semaine : Le Grand Paris

Les sénateurs ont fait le point sur le projet du Grand Paris avec le ministre de la ville, Maurice Leroy, le 29 mars 2011.

M. Yves Pozzo di Borgo : « L’éclatement des universités et la délocalisation de pôles universitaires à Marne-la-Vallée, Évry et Palaiseau n’a pas eu d’impact positif en termes d’attractivité parisienne, en partie à cause de leur très mauvaise desserte par les transports. Le pôle scientifique de Saclay ne pourra être attractif que s’il est relié à Paris en moins de trente minutes. Un certain nombre d’universités parisiennes sont devenus en quelque sorte des marques dont l’attractivité est aussi liée à leur situation géographique au cœur de la cité. C’est pourquoi nous souhaitons que soit maintenue dans les bâtiments susvisés une activité universitaire et de recherche complémentaire à celle de Saclay. Cette demande est d’ailleurs également formulée par plusieurs universités parisiennes, la Ville de Paris et l’opposition parisienne, dont je fais partie. »

M. Maurice Leroy : « Dans le protocole conclu entre l’État et la région d’Ile-de-France, est effectivement prévue la desserte de Massy, Saclay, Saint-Quentin en Yvelines et Versailles par un métro automatique qui respectera la zone de protection naturelle agricole et forestière.

Pour ce qui concerne l’immobilier universitaire parisien, les mouvements actuels et les nouvelles opérations réalisés sur le campus Paris Rive Gauche donnent l’occasion de dynamiser, de fortifier les implantations universitaires et d’enseignement supérieur du cœur de la métropole. Ainsi est bien visé un projet de développement conjoint du plateau de Saclay et de l’Enseignement Supérieur du cœur de la capitale.

Il ne s’agit pas de déshabiller les universités parisiennes au profit du plateau de Saclay, mais, grâce à un pôle d’enseignement, de recherche et de développement fort, de conforter l’attractivité de la région capitale.

Mme Catherine Morin-Desailly : « L’ambition du Grand Paris est aussi de relier la capitale à sa façade maritime et de faire du Havre le grand port de Paris. La réussite de ce projet du Grand Paris est liée à une autre ambition incontournable, celle qui concerne le territoire normand. Ainsi que l’a démontré le comité Duport, c’est bien entendu à l’échelon transrégional que nous devons travailler, c’est à dire avec l’Ile-de-France et les deux Normandie. C’est aussi à ce niveau que devra être conçue la politique d’aménagement du territoire nécessaire à la réalisation du Grand Paris. Politique d’aménagement qui prendra en compte le potentiel de la région : développement industriel, logistique, universitaire et économique dans le respect des grands équilibres environnementaux et démographiques.

 


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